DECHARGE DE LA ROQUE: NON

 Un dossier déjà ancien sujet à des rebondissements inattendus

Depuis un an, l'Etat étudie un projet de décharge dans la carrière SPADA. Une demande d'autorisation a été rejetée une première fois par le conseil municipal le 18 décembre 2008. Le Préfet avait suivi cet avis et refusé son agrément en date du 19 mars 2009.

Dès lors, il n’y avait plus sujet à inquiétude et polémique : c’était une affaire classée.

Soudain sans aucun signe avant-coureur, le dossier inchangé nous parvient â nouveau le l 7 septembre 2009 et le Préfet annonce publiquement ce même jour son intention d'accorder l'autorisation ; il sollicite un simple avis des maires.

Une mobilisation exemplaire et efficace, face à la menace

Face à ce revirement inattendu, dont l’issue était annoncée sans concertation, face aux incertitudes lourdes qui pesaient sur le dossier, face à l’impossibilité de dialoguer avec les services de l’Etat, j’ai fait appel à la mobilisation des habitants et réuni mon conseil municipal qui a émis un avis défavorable unanime sur ce projet.

Nous avons bien conscience de la manière précipitée dont les choses se sont passées mais les délais qui nous étaient laissés (30 jours) étaient très courts.

Face à cette menace, vous vous êtes mobilisés une première fois le mardi 6 Octobre, plus de 350 personnes étaient présentes ce jour là. Cela m'a permis dès le lendemain   d'informer Mr Le Sous-préfet de l'émotion causée par ce projet flou et aux contours imprécis.

L’entrevue que m’a accordée Mr le Sous-préfet le Vendredi 9 Octobre n’a pas permis de faire évoluer le dossier.
J’ai alors décider de lancer une grande manifestation de protestation le samedi 17 Octobre 2009.

Plus de 1 000 personnes étaient présentes ce jour là pour une marche silencieuse qui, cette fois, a porté ses fruit puisque j’ai été invité avec les autres élus à une réunion de mise au point avec le Préfet, lui-même.

Parallèlement, vous avez été plus de 3 000 signataires de la pétition.

Quelles étaient nos inquiétudes et qu'avons-nous obtenu, grâce à votre mobilisation ?

 1. Risque de glissement vers des déchets ménagers comme à la Glacière toute proche

- Le préfet s’engage au nom de l’Etat à ce qu’il n’y ait jamais d’ordures ménagères sur le site.
- Parallèlement, concernant ces mêmes déchets ménagers, nous apprenons par la presse (Nice Matin du 24 octobre 2009) que le site choisi pour l’ouest du département sera situé à La Roquette sur Siagne.
- Ainsi, le spectre d’une « Glacière bis » s’éloigne définitivement.

2. Contrôles insuffisants sur les déblais entreposés

- La commune pourra contrôler sur place, autant de fois qu’elle le souhaitera, les dépôts sur le site. Des commissions de contrôle seront également créées.
- L’obligation de valoriser les déblais sera inscrite dans l’autorisation préfectorale, ainsi que la liste exhaustive des déblais admis, qui seront de nature strictement inerte.

3. Projet démesuré : Accueil des déblais du Var et d'Italie durant 25 ans pour un total de 12 millions de tonnes. Charroi de camions important

- Le projet est divisé par deux : 12 ans et 5 millions de tonnes maximum, diminuant d’autant les nuisances.
- L’origine est limitée aux Alpes-Maritimes
- Des horaires d’accès au site seront institués pour canaliser les apports.
- 8 sites similaires existent ou seront créés dans le département pour mailler le territoire (Grenelle de l'environnement). Pour notre secteur une autorisation est en cours à Pégomas et une autre vient d'être accordée à St Laurent du Var - La Gaude.
- Le conseil général va procéder à une sécurisation accrue des voies dans le secteur.

4. Retard de 8 ans pour la première tranche de la zone d’activités

- Le premier plateau d’activité sera mis en œuvre dans 2 ans, date à laquelle un premier bilan sera fait. L’installation d’entreprises à échéance aussi proche est une garantie supplémentaire et forte contre toute autre implantation non souhaitée par la commune.

Et demain ?

Cette décision unilatérale du Préfet en faveur de l’ouverture du site, ne nous fait pas sauter de joie, c’est évident ! Je vous rappelle qu’elle ne dépend pas de nous.

J’ai évité le pire, c’est aussi grâce à votre soutien spontané.

Je serai très vigilant sur les engagements pris et exercerai sans faille les contrôles que nous avons obtenus par notre mobilisation.

 J'ai appris avec satisfaction la création d'une association de défense de notre environnement qui sera associée à la surveillance. En y adhérant vous pouvez participer du contrôle de la nature des déblais.

En vous remerciant à nouveau je vous prie de croire Madame Monsieur en l'assurance de mes sentiments dévoués et cordiaux.

Michel ROSSI
Maire de Roquefort les Pins
Vice-président du conseil général